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contes, nouvelles & merveille
25 avril 2014

David

David photo"_ " Qui est ce garçon qui court, là-bas?"

_ "C'est David, un jeune berger d'Acragas."

David courait et essayait de rattraper une brebis échappée du troupeau dont il avait la garde.

_ "Reviens ici, vilaine bête! Pendant que tu me fais courir ainsi, tes compagnes sont seules et sans surveillance. S'il leur arrive quoi que ce soit, tu en seras responsable et je te passerais à la broche..."

David vitupérait après la brebis qui n'en avait cure. Comment une bête aurait-elle pu comprendre le langage humain et lui répondre ?"

   [....]

"Quel bonheur ! Tout semblait tellement agréable et bon à David. Il aimait la vie, cette vie libre et joyeuse. Bien qu'il eût gagné en maturité depuis quelques semaines, il aimait toujours autant rire et s'amuser. Ce soir-là, il était bien loin de penser que, cachés sous les arbres, des voleurs de grands chemins le guettaient lui et ses amis.

Louis-Do lorgnait vers l'enclos et le regardait avec attention.
_ « C'est sûrement lui le gamin du propriétaire... A l'air de valoir son pesant d'or... », songeait-il.
Il fit un signe de la main à Janus et Hippolyte qu'il vit avec satisfaction se faufiler vers les chiens qui rongeaient les os que leur avait donnés David."

[...]

il aimait cette vie libre et joyeuse. Bien qu'il eût gagné en maturité depuis quelques semaines, il aimait toujours autant riroe et s'amuser. Ce soir-là, il était à bien loin de penser que, cachés sous les arbres, des voleurs de grands chemins le guettaient lui 

Louis-Do lorgnait vers l'enclos et le regardait avec attention.

_ « C'est sûrement lui le gamin du propriétaire... A l'air de valoir son pesant d'or... », songeait-il.

Il fit un signe de la main à Janus et Hippolyte qu'il vit avec satisfaction se faufiler vers les chiens qui rongeaient les os que leur avaito donnés David."

[...]

_ Où sont les autres, chef ? Y'en manque dans le groupe ; y'a pas l'gros chien non plus ! Le gros chien en question, c'était Arès, le préféré de David, qui le suivait partout.

_ Sûrement partis chercher de quoi bouffer... Font comme nous ; dans la nature, on a pas le choix, lui répondit Louis-Do.

Au bout d'une paire d'heures, après avoir examiner la topographie et les éventuels moyens de défense du camp, Louis-Do et son camarade firent signe aux autres de rentrer au repaire.

Peu après, Tragabuches revint également avec ses hommes. Ils s'assirent en rond autour d'une grosse pierre qui servait de siège à leur chef. Celui prit alors la parole :

_ Qu'est-ce que t'as vu, Tragabuches ? 

_ Rien de particulier : y étaient quatre hommes, pa'ce que deux étaient partis j'sais pas z'où. Mais sont six en tout avec quatre chiens mais le gros berger qu'j'ai vu l'aut'jour était aussi parti avec. Y z'ont pas vraiment d'armes sauf des bâtons mais j'sais qu'le jeunot a une fronde et un petit arc. 

Tragabuches avait l’œil à tout et une mémoire infaillible.

_ Nous non plus, on a rien noté d'important ou de dangereux, reprit Louis-Do, j'pense qu'il est possible de les attaquer sans trop de difficultés, par surprise, une de ces nuits prochaines... Le sol est plutôt plat et leur champ entouré par des bosquets d'arbres où on pourra se cacher sans se faire voir.

_ Bon, dit en se grattant le menton, pour c'soir, c'est râpé. Tragabuches, demain, t'iras avec un homme surveiller tout ça. Si tu constates kèque chose de pas normal, tu cours ici nous prévenir. Sinon, on s' retrouvera à la tombée de la nuit.

Puis s'adressant à Hippolyte, une espèce de gnome teigneux :

_ Hippolyte, je te charge de t'occuper des chiens avec Janus. Vous avez qu'à prendre un ou deux hommes avec vous pour ça, si vous voulez.

_ Oui, chef ! répliqua-t-il avec un claquement de langue.

Ceci dit, Louis-Do se tourna vers Janus qui, revenu le premier, en avait profité pour préparer le soporifique destiné aux chiens.

_ Janus, t'as pu dénicher tes racines ? 

_ Comme j'te l'avais dit, j'ai trouvé des digitales près de l'eau. En cette saison, la végétation foisonne et on trouve de tout. J'ai trempé dans le suc des bouts d'viande qu'on balancera aux cabots. Avec ça, pas doute qu'y dormiront un bon bout temps... J'ai même pu trouver du ricin. Avec ça, j'te dis pas la coulante qu'y z'auront ; ce s'rait pas mal de trouver l'moyen d'en faire bouffer aux hommes aussi. », il se mit à ricaner, suivi par ses compagnons, à la pensée de cette scène cocasse.

_ Ouais, ça s'rait drôle ! Ils imaginaient tous le spectacle des bergers se tenant le ventre et se bousculant au petit coin.

_ Comme ça, ça s'rait plus facile de les neutraliser si peuvent plus s'lever.

_ Effectivement, ce s'rait plus simple... Mais comment faire pour qu'ils l'avalent ? Pour les chiens, pas d'problème : suffit de leur jeter la viande. Ces goinfres viendront la manger tout seuls Louis-Do se mit à réfléchir un instant, cette idée semblait quand même peu réalisable.

_ J'crois qu'on va s'débrouiller autrement. De toute façon, faudra qu'on les mette hors circuit et j'vois pas d'autre manière que d'les ficeler dans leur cabane... Si on veut notre rançon, faut qu'y restent en vie. Eh, n'oubliez pas qu'on fait ça en premier pour les sous ! 

Selon un autre adage de Louis-Do : « Chose pensée, chose décidée ! » Les brigands se mirent donc d'accord : une fois les molosses mis hors d'état de nuire par la digitale, ils captureront, par surprise, leurs maîtres endormis. Il fallait juste faire en sorte d'intercepter celui qui serait de veille sans faire de bruit et assez rapidement pour qu'il ne donne pas l'alerte. Ils comptaient sur l'effet de surprise, de même que sur leur nombre beaucoup plus important, pour les neutraliser en quelques minutes. Ensuite, une partie d'entre eux n'aurait plus qu'à prendre le troupeau et à mettre les voiles, pendant que les autres s'occuperaient des bergers."

 

 

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Interview réalisée par Flora des Editions Edilivre

 

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?

« David » est ma deuxième nouvelle jeunesse, après « Georges », paru en juillet 2014.    « David » est le plus jeune fils de Ménélas, auquel il va arriver pas mal d'aventures, dont la rencontre avec le terrible Louis-Do et sa bande de truands...

Pourquoi avoir écrit ce livre ?


J'écris par passion, sans réelle autre motivation. Aujourd'hui, j'écris pour les enfants de tout âge, mais, je suis aussi l'auteur de livres plus sérieux !

A quel lecteur s'adresse votre ouvrage ?


Aux jeunes, bien sûr ! Cependant, « David » n'a pas de public ciblé particulier : il s'adresse à tous ceux qui ont gardé un cœur d'enfant.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?


En quelques mots, je dirais que je m'efforce d'avoir une écriture simple, imagée et vive. Une écriture compréhensible, y compris par les plus jeunes. De la même manière, j'ai opté pour la nouvelle, parce qu'elle amasse en peu de pages un maximum d'éléments, ce qui donne plus de dynamisme à l'histoire.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?


Mon but premier n'est pas moralisateur ; néanmoins, il est important de transmettre certaines valeurs aux enfants qui s'identifient souvent à leur héros favori. En écrivant « David » je souhaite donc montrer que, quelle que soit notre situation, nous devons toujours rester humbles, ne mépriser personne et être toujours prêts à aider ses amis, tout en restant attentif et vigilant, car, malheureusement, un mauvais coup n'est jamais à exclure !

Où puisez-vous votre inspiration ?


Ma source d'inspiration pour chacune de mes nouvelles est La Bible, qui est un véritable condensé d'histoires. Cependant, certaines comme « David » s'en éloignent. Car mes héros suivent leur propre logique, leur propre vie ! L'écriture est un vaste domaine où l'imagination peut s'exprimer pleinement, aussi je ne suis jamais un chemin préétabli. Mes personnages naissent et évoluent au fur et à mesure que j'écris.

Pourquoi avoir choisi d’écrire une nouvelle ?


Comme je l'ai dit plus haut, ce genre littéraire est à la fois court et dense. Il permet, en peu de pages, de faire passer beaucoup de choses, l'écriture est de fait plus dynamique : on ne s'ennuie pas en lisant une nouvelle ! Car les rebondissements se succèdent avant qu'on est le temps de les voir venir. Pourtant, écrire une nouvelle peut aussi devenir un vrai défi, car il n'est pas toujours facile de faire des choix et de ne pas trop délayer un épisode.

Quels sont vos projets d'écriture pour l'avenir ?


J'ai plusieurs nouvelles en cours, dont certaines paraîtront bientôt chez Edilivre.

Un dernier mot pour les lecteurs ?


L'émerveillement est le propre de l'homme ! Donc je dirais aux « grands » : sachez de temps en temps, retrouver un cœur d'enfant. Et aux « petits » : sachez garder votre cœur d'enfant.

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